Ça ne passe pas

de Claudine Galea
 
Une lecture mise en scène par Frédéric Andrau
 
avec Marie Gillain
 
 
 

Claudine Galea a eu l’idée de construire un personnage en s’appuyant sur les interviews de dix femmes, skippeuses ou non, qui se sont engagées pour partir en mer secourir ceux qu’on oublie et qui tentent de rejoindre sur des bateaux fragiles les côtes européennes, pour survivre, ou tenter de faire survivre les leurs. Cette femme donc, solaire, lumineuse, qui commence par s’adresser à son père, découvre les corps emmêlés dans les algues, ceux qu’on n’a pas secourus, ceux pour qui on est arrivé trop tard. Elle découvre la logique qui cimente le silence autour de ces corps, elle découvre sa propre place et les limites de ce qu’elle peut faire, elle apprend à vivre avec, mais en restant une femme qui agit.

Le problème est-il géopolitique ? L’eau salée a-t-elle érodé leurs valeurs de femme, d’homme, d’enfant ? Sont-ils soumis à notre bonne volonté, notre générosité, n’y a-t-il plus de bon sens, de sens commun, d’humanité. Faut-il se soumettre alors, aussi, prendre position, désobéir, aider, trier les sauvables ? Combattre. Voir le monde tel qu’il est. C’est une femme aussi qui a besoin de sortir de tout ça, de danser, de ne plus y penser, d’aimer, de rencontrer, de revenir parmi les vivants avant d’y retourner…