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Jules César

Direction musicale  Rinaldo Alessandrini
Mise en scène Frédéric Andrau

Assistante Victoria Duhamel
Scénographie Luc Londiveau
Costumes Jérôme Bourdin
Lumières Ivan Mathis

Solistes: Sonia Prina • Roberta Invernizzi • Teresa Iervolino Monica Bacelli • Daniela Pini • Riccardo Novaro Benedetta Mazzucato • Pierre Bessières

comédiennes et comédiens: Claude Alain , Pascal Carbon, Nathalie Dodivers, Sophia Johnson, Laetitia Lefevre, Hélène Megy, Julien Pastorello, Nicolas Sievic, Steve Terruzy, Palmyra Venzetti.

Orchestre de l’Opéra de Toulon

Production de l’Opéra de Toulon

Photos : Elian Bachini

NOTE D’INTENTION Jules César

L’intrigue se déroule en Egypte, en l’an 48 avant Jésus-Christ. Tous les personnages sont historiques, à l’exception de Nirenus, qui pourrait être, pourquoi pas, une sorte d’Ariel shakespearien…
Jules César est vainqueur de son rival Pompée. Ptolémée, Roi d’Egypte, fait une bourde diplomatique, une tentative de séduction ratée en lui offrant la tête décapitée de Pompée. Jules César qui venait de pardonner à Pompé à la demande de Cornelia,
sa femme, et Sextus, son fils, est bien obligé de se montrer profondément choqué… Au même moment Cléopâtre, sœur de Ptolémée, se prépare pour aller voir César, qu’elle va séduire par intérêt pour obtenir son aide…L’action commence donc par la course au trône entre Cléopâtre et son frère Ptolémée…

J’ai eu envie d’ouvrir le rideau sur un empire décadent, dont la contagion commence à opérer…Un Jules César assuré de son pouvoir sans limite, entouré d’une cour servile uniquement occupée à le divertir pour obtenir sa reconnaissance. Il est absurdement bon d’aller chercher une complicité imaginaire avec Haendel, en voyant dans son œuvre faisant la part belle aux femmes, une volonté comique, voir parodique de décrire cette époque comme un miroir de notre monde contemporain… Obsession du pouvoir, renoncement à l’amour, crise identitaire. Il y a parfois dans cette fable une dimension grotesque : dans la façon de gérer le politique, d’aduler le pouvoir, ou de piétiner la plus simple humanité. J’imagine Jules César comme une histoire sans fin qui se répète à l’infini, archaïque, un monde en ruine qu’on s’évertuerait à reconstruire, pour pouvoir le détruire à nouveau : un mythe qui nous offre un peu de distance sur notre condition avec du sourire, de l’émotion et de la poésie.

Frédéric Andrau, metteur en scène